(Image du film "Days Of Being Wild" dont la scène a été filmée dans la Citadelle de Kowloon)
La Citadelle Fortifiée de Kowloon (Kowloon Walled City en anglais) a inspiré beaucoup d’œuvres cinématographiques depuis des décennies, y compris Bladerunner, Ghost in the Shell, Swallowtail Butterfly et le film d’action célèbre récemment City of Darkness qui sera au cinéma en France ce septembre.
(Image du film " City Of Darkness", de Soi Cheang.)
Depuis des années, la Citadelle était notoirement vue comme un quartier populaire avec beaucoup de mythes et mystères. Elle était aussi vue comme une zone anarchiste mais criminelle avant la rétrocession de Hong Kong (1997). Cependant, ce point de vue n’est pas totalement correct : tout d’abord, les gangs n’ont pas pu (ou peut-être n’ont pas voulu) contrôler toutes les régions de la Citadelle à cause de la croissance de la population, et donc les habitants ont autoorganisé une association du voisinage pour leur commerce, la santé et d’autres nécessités quotidiennes. Puis, après des années, l’association et les gangs ont créé certains respects et agréments mutuels pour l’ordre et la discipline au sein de la Citadelle. La police britannique à cette époque-là a pu entrer dans la Citadelle et faire des enquêtes, mais ce n’est toujours pas sa priorité, parce qu’il y avait des règles implicites consensuels entre la police, l’association et les gangs.
Dans le film Long Arm of the Law projeté dans “Portrait de Hong Kong” au Forum des Images, les scénarios des tirs à la fin du film entre la police et les gangs sont trop dramatiques, parce qu’il n’y a jamais eu des grandes batailles comme ça dans la Citadelle, mais ce qui est intéressant, c’est que tous ces scènes filmées par Johnny Mak sont des scènes vraies de la Citadelle. Ces scènes sont rares et devenues une des sources précieuses pour nous de revoir le paysage de la Citadelle.
En fait, pour filmer dans la Citadelle, l’équipe a eu besoin non seulement de l’autorisation du tournage du gouvernement, mais aussi le consentement de l’association, des habitants dans les régions filmées et des gangs. C’est une tâche hyper difficile ayant besoin de beaucoup de communications et réseaux communautaires. A part Johnny Mak, Wong Kar Wai était l’autre réalisateur hongkongais qui a réussi à filmer dans la Citadelle ; mais après la réussite du tournage de Days of Being Wild, Wong Kar Wai a perdu sa connexion communautaire et n’a pas pu réussir à rentrer dans la Citadelle pour les tournages plus complets pour In the Mood For Love.
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